Le Tai Jitsu
Les origines :
Méthode moderne, issue de techniques anciennes du Ju Jitsu, elle utilise efficacement toutes les armes naturelles du corps pour appliquer des percussions avec esquives, des clés et des projections.
Cet art martial d'autodéfense a pour but de permettre au pratiquant de répondre de façon efficace et proportionnée à une attaque.
Du Japon féodal au Tai-Jitsu moderne :
Le Tai-Jitsu trouve ses fondements dans le Bujutsu, l'art du combat des guerriers et des samourais. Dans le Japon féodal, l'appellation générique «Taijitsu» désignait l'ensemble des techniques de combats à mains nues (par opposition à l'art du maniement des armes).On retrouve des traces de ces techniques guerrières dès le VIIème siècle, mais leur développement date essentiellement de l'époque de Kamakura (1185-1333). Minoru Mochizuki, ancien élève de maître Jigoro Kano (fondateur du judo) et de maître Morihei Ueshiba (fondateur de l'aikido) est de passage en France entre 1951 et 1953, il en profite pour montrer l'Aikijujitsu, art qui va subjuguer un bon nombre de judokas, dont Jim Alcheik. Ce dernier est admis au Yoseikan où il reste pendant 3 ans. De retour en France, Jim Alcheik crée en 1958 la Fédération Française d'Aïkido, Tai-Jitsu et Kendo. Après son décès en 1962, ses élèves se dispersent. Minoru Mochizuki encourage alors Roland Hernaez, l'un des assistants de Jim Alcheik à mettre sur pied une méthode de self-défense : le Tai-Jitsu (forme évolutive du Jujitsu traditionnel). En 1977, le Tai-Jitsu est rattaché à l'actuelle Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées (FFKDA) en style de karaté « Karaté Jutsu ». Mais se scinde en plusieurs "branches" : Tai-Jitsu, Nihon Tai-Jitsu, Tai-Jitsu Do.
Les principes :
Le Tai-Jitsu tire son originalité des nombreuses clefs, atemis et projections qui y sont enseignés.
Une séquence de défense en Tai-Jitsu se décompose comme suit:
- Esquive : mise en sécurité.
- Atemi : frappe précurseur visant à déstabiliser l'adversaire.
- Technique : clef, projection.
- Mise à l'abandon : atemi final ou clé de soumission.
Les armes telles que couteau, bâton et matraque sont également employées, ainsi que le katana (mais de façon plus rare).
Différentes formes de combats (randori) sont pratiquées: à deux, à trois, ou à plusieurs (en cercle).
La progression dans le Tai-Jitsu suit 2 grands axes:
- Partie Traditionnelle: composée de travaux de style Karaté, comme les kihons, les katas et des techniques de bases spécifiques avec l'apprentissage de clés et projections.
Ils servent à "former" le corps et à acquérir les bases.
- Partie Self-Défense: étude de diverses formes d'attaques (face, arrière, latérale ..), de travail au sol et même d'utilisation d'objets du quotidien, comme une canne, un parapluie, un sac à main, un journal …etc.